英文摘要 |
Francis Ponge (1899-1980) a été longtemps considéré comme un poète des objets. Cette image du poète vient sans doute en partie du succès de son recueil Le Parti pris des choses. Il est vrai que depuis l’apparition de l’article de Sartre, L’Homme et les choses, en 1944, les discussions littéraires qui ont animé la moitié du vingtième siècle autour de Ponge, y compris ses écrits et ses déclarations théoriques, traitent en très grande partie cette notion d’objet. C’est dire que la chose de la poésie de Francis Ponge passe inévitablement par un détour par l’'objet'. De nombreux commentaires, que l’oeuvre de Ponge a suscités, loin d’être unanimes, parfois contradictoires, montrent que cette poétique de l’objet offre une très grande résistance, eu égard aux approches critiques1. D’une certaine manière, elle a surtout un pouvoir susceptible de déplacer les enjeux théoriques. En un mot et selon l’expression de Jean-Patrice Courtois : < Car poésie donnée égale poésie perdue. Il faut retrouver, peut-être, la poésie, ou aller vers. > (69) |